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Pour sa deuxième exposition chez g-module, Alan Wiener présente des nouvelles sculptures ainsi qu'une série de dessins réalisés depuis 2003. Tous ces travaux sont marqués par l'usage de matériaux chers à l'artiste comme notamment l'aquarésine, un élément d'une grande plasticité permettant de jouer avec la force de gravité pendant le processus de séchage. Wiener se sert de ce genre de résine pour créer des objets sculpturaux irréguliers, mais aussi des surfaces lisses sur lesquelles il inscrit des dessins d'inspiration lugubre.

Alan Wiener se sert de la sculpture de petit format pour exciter la pulsion tactile du spectateur, le désir de s'emparer d'objets semblables à des amulettes, que l'on pourrait toujours porter avec soi. En utilisant des éléments de la scénographie muséale tels que des tables, des socles ou des vitrines, l'artiste met l'accent sur la distance irréductible qui sépare le spectateur de la forme sculpturale. Par le biais des vitrines, qui font presque obstacle au regard sur les sculptures, l'artiste cherche à rendre évidente l'autorité des environnements institutionnels.

La prétention de Wiener est dès l'origine de mettre en dialogue les formes minimalistes avec les processus organiques, créant un rapport d'analogie entre la création artistique et le processus de fossilisation des corps. Ses objets s'inscrivent dans un dialogue tout autant avec les musées d'histoire naturelle qu'avec les musées d'art moderne. La résine utilisée a une légère teinte grise qui rappelle les ossatures, mais aussi le béton délabré des ruines. Wiener prend ainsi les formes minimalistes comme point de départ pour une rêverie aux accents gothiques, obscurs.

L'intemporalité des formes fossiles est un grand thème que Wiener aborde par le dessin tout autant que par la sculpture. Sur des surfaces de résine blanche, Alan Wiener a laissé soigneusement couler la couleur noire pour faire apparaître des évocations des ossuaires qu'il a pu contempler aux catacombes de Paris en2003. L'empilement des os et des crânes dans les fosses communes rappelle des formations architecturales primitives, élémentaires comme celles que les objets de Wiener évoquent, à mi-chemin entre la perfection de la maquette et la monumentalité des décombres.

Les sculptures d'Alan Wiener ont été montrées récemment dans des nombreux lieux d’art new-yorkais comme le National Academy Museum (2006), la Hunter College Gallery (2005) ou la galerie Feature Inc. (2004), ainsi que dans d'autres institutions américaines comme le Aldrich Museum of Contemporary Art du Connecticut (2005). Alan Wiener a reçu en 2001 la bourse de la Fondation John Simon Guggenheim. Il vit et travaille à New York.

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Alan Wiener