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L’exposition rassemble des œuvres de 1900 à 1915, c’est-à-dire depuis les premières peintures de jeunesse que nous connaissions (les réalisations antérieures, peintes dès l’âge de 17 ans, ont disparu) et qui affirment déjà la violence d’une expression caractéristique du peintre, jusqu’à celles réalisées au début de la Première guerre, témoignant des recherches de restitution de l’espace qui l’animaient alors.

Un regard d’ensemble sur la production de Vlaminck à cette époque met en évidence la part essentielle qu’il prit au renouvellement de la peinture initié au début du siècle, l’inventivité des recherches qu’il mena avec Derain et qui firent de Chatou l’un des foyers les plus actifs de ce renouveau.

Dans cette période de grandes remises en question et de bouleversements esthétiques, l’œuvre de Vlaminck est à considérer à la fois à travers sa relation à la génération post-impressionniste qui l’a précédé (Van Gogh, Gauguin, les Nabis, Cézanne, Signac), et sa formidable audace qui le conduisit vers une gestualité expressive, une outrance de la couleur et une déformation sélective n’ayant craint aucun débordement : « Je haussais tous les tons, je transposais dans une orchestration de couleurs pures tous les sentiments qui m’étaient perceptibles. J’étais un barbare tendre et plein de violence » (Tournant dangereux, 1929).

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Maurice de Vlaminck
un instinct Fauve