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L'exposition du Magasin, première manifestation de cette ampleur consacrée à l'artiste, constitue également la première présentation de son travail en France. Elle sera présentée en 2002 au Kunst-Werke, Berlin, et P.S.1, New York.

Le travail de Monica Bonvicini se concentre sur l'inscription du corps dans l’architecture, le cinéma et, plus largement, l’espace de la culture. Entendus non seulement comme des représentations, mais comme des systèmes de production de valeurs sociales, identitaires et sexualisées, le bâtiment, le film voire l’exposition, sont ainsi révélés comme autant d’éléments idéologiques et soumis à une forme de déconstruction critique.

L’exposition réunit dix projets importants réalisés dans les cinq dernières années et qui attestent de la diversité des médiums et des moyens utilisés par l’artiste (installation, vidéo, sculpture, dessin, etc.).

Conçue comme un parcours «architectural» contrasté, alternant des zones de silence et de bruit, de violence et de calme, elle engage dès l’entrée le corps du visiteur dans le processus de compréhension des œuvres en le confrontant à un tourbillon artificiel provoqué par de puissants ventilateurs, A Violent, Tropical, Cyclonic Piece of Art Having Wind Speeds of or in Excess of 75 Miles per Hour (1998).

Des installations monumentales occupent chacune une salle des Galeries du Magasin : I Believe in the Skin of Things as in that of Women (1999) - un espace temporaire partiellement détruit sur les murs duquel sont inscrits des citations de Zaha Hadid, de Beatriz Colomina et d’Adolf Loos ainsi que des caricatures sur l’architecture; Destroy She Said (1998) - une double projection dans un espace «en construction» d’extraits de films où se manifestent clairement les mécanismes d’inscription et de «cadrage» du corps de femmes dans l’espace architectural ; ou Turning Walls (2001) - une œuvre réalisée à l’aide des divers types de barrières permettant de délimiter l’espace privé du domaine public.

La visite est ponctuée par des œuvres telles que Bedtimesquare (1999) - une «sculpture-lit» évoquant l’esthétique de l’art minimal traduite en termes quotidiens, bon marché et dans la sphère de l’intime -, What Does Your Wife/ Girlfriend Think of Your Rough and Dry Hands? (1999-2001) - questionnaires adressés aux ouvriers des chantiers de construction de plusieurs villes et pays, Hausfrau Swinging (1997) ou un ensemble de dessins sur papier d’architecte de 1996.

Le parcours s’achève dans la Rue (espace central du Magasin sous verrière) où sont présentés d’autres projets ayant trait à l’architecture, 7h30 (1999/2001), All Art Has Been Built, (1999).

La plupart des œuvres sont reconstruites et adaptées pour la manifestation.

En partenariat avec le Groupe Degaud.

Monica Bonvicini Née en Italie en 1965, Monica Bonvicini fait ses études à Berlin (1986-1990), puis au California Institute for the Arts (CalArts) à Los Angeles (1991-1992). Elle vit actuellement entre ces deux villes.

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Monica Bonvicini: scream & shake
Kurator: Lionel Bovier