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Carré d’Art - Musée d’art contemporain de Nîmes présente du 11 mai au 18 septembre 2005 une grande exposition sur la peinture allemande. La chute du Mur, qui a radicalement changé la carte politique de l’Europe, a aussi redistribué les cartes de l’art allemand. L’exposition propose, autour de dix-huit noms et de près de quatre-ving dix pièces, une relecture de la scène allemande depuis le début des années 90.

Au delà des monographies présentées ponctuellement en France ces dernières années, elle souhaiterendre compte d’un bouillonnement qui occupe le devant de la scène artistique. Marquée par la succession très rapide de générations – tous les artistes sont nés entre 1953 et 1975 - avec pour certains des liens d’assistant à «maître», la scène allemande, dans son histoire récente, se construit autour de nouveaux centres : Dresde, Leipzig, Hambourg, et d’une prééminence réaffirmée de Berlin comme capitale, tant comme lieu d’activité des artistes que comme siège de nouvelles galeries.

Ce panorama ne saurait représenter toute l’actualité allemande et actant d’une situation postmoderne de l’art, il est traversé de ruptures et de tensions. Il est impossible d’aborder la peinture sans être confronté à la question de la position de l’artiste autant qu’à la réalité de l’oeuvre. A Düsseldorf comme à Hambourg, les cafés, les concerts sont aussi importants que les Ecoles. Comme dans de nombreuses périodes de l’art moderne, l’art est aussi affaire de rencontres et de groupes, le modèle de l’artiste étant beaucoup plus le groupe rock, punk, ou plus récemment le DJ. La scène est une sorte de nébuleuse, en mouvement constant, dont la souple structure semble modeler les oeuvres elles-mêmes, ce qui peut être perceptible dans les mutations incessantes du travail de Martin Kippenberger, ou dans la position du touriste choisi par Franz Ackermann, grand voyageur, comme référent pour ses Mental Map ou dans les brusques passages du figuratif à l’abstrait et vice versa, constatés chez plusieurs artistes (Albert Oehlen, Daniel Richter, notamment) ou l’irruption du numérique dans un champ normalement consacré à l’emploi de techniques plus traditionnelles (Oehlen, Markus Selg).

La sélection des oeuvres privilégie la remise en cause des limites : dans les gummi de Kippenberger, les installations incluant le volume de Ackermann ou de Majerus, ou dans la position plus réflexive de Johannes Wohnseifer, choisissant dans la vie courante des messages qui, reproduits sur ses Prime Paintings, semblent commenter les possibilités du medium peinture.

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La nouvelle peinture Allemande

mit Franz Ackermann, Werner Büttner, André Butzer, Tim Eitel, Valerie Favre, Eberhard Havekost, Andreas Hofer, Martin Kippenberger, Michel Majerus, Jonathan Meese, Albert Oehlen, Anselm Reyle, Daniel Richter, Markus Selg, Dirk Skreber, Matthias Weischer, Johannes Wohnseifer, Ralf Ziervogel