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Jan Voss aime le chaos apparent, le flux, le proliférant, l’imbriqué. Né à Hambourg en 1936 et installé à Paris depuis 1960, il a emporté avec lui quelque chose de l’énergie assembleuse de son compatriote Kurt Schwitters. Nombre de ses œuvres sont titrées « Pêle-mêle », « Brouhaha », « Images parasites »… Pour ces nouvelles peintures, le « programme » est celui du « Remue-ménage ». Les tableaux sont sans perspective ni centre, le branle-bas y est de rigueur : le regard file d’un lieu-dit à un autre, de l’esquisse d’un objet au souvenir d’un animal, d’une cahute minimale à une roue égarée, par mille sentiers et ruelles. Ce sont aussi des « remue-méninges ».

Dans une monographie récente, qui accompagnait une exposition présentée successivement de 2001 à 2003 dans cinq musées français, le philosophe Yves Michaud décrivait de façon synthétique ce qui fait le cœur de l’œuvre de Voss : « Un défi est lancé à l’unité de la surface. Dans les toiles blanches cette unité est dispersée, soufflée… ; dans les toiles colorées, elle est disloquée, cassée. Sauf que cette dispersion et cette dislocation ne vont pas à terme : le tour de force est en quelque sorte de voir jusqu’où l’on peut aller trop loin, jusqu’où l’on peut remettre en cause le corps pictural, l’unité d’un possible récit, l’identité de la peinture.»

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Jan Voss "Remue-ménage" Peintures 2002 - 2003