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Erik Dietman est décédé le 27 juin 2002. Sa dernière exposition à la galerie, au printemps 2000, présentait des dessins et des sculptures en verre et céramique, un travail nouvellement entamé. Peu de temps après le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Nice lui consacrait une exposition ambitieuse, ou installations et sculptures monumentales à l’humour décapant et réaliste, dévoilait l’univers fascinant de l’artiste.

Claudine Papillon et Catherine Issert qui ont représenté et défendu le travail d’Erik depuis de nombreuses années souhaitent rendre, à travers deux expositions dans leurs lieux respectifs, un hommage à l’homme et à l’artiste.

L’homme est à la mesure de ses ambitions, enthousiaste, chaleureux et sa création se retrouve dans cette exubérance inspirée. Mais ce serait réduire ses convictions que de ne pas y voir une attitude artistique complexe et significative dans la mise en place d’une certaine dramaturgie.

Erik Dietman est né en 1937 en Suède. Il arrive en France en 1959 et rencontre les tenants du Nouveau Réalisme et de Fluxus dont son œuvre se rapproche. L’artiste réalise alors des collages et assemblages avec des matériaux hétéroclites.

La fiction ainsi mise en scène que peu à peu il associe aux jeux de langage donne naissance à des œuvres où se lisent la révolte, l’ironie et le rejet de tout académisme. Finalement la sculpture est pour lui le moyen d’aller plus loin, de gagner cette liberté qu’il revendique tant et qui lui est permise par les matériaux qu’il utilise.

“Pour moi, c'est le monde qui est une sculpture, et dans le monde il y a les mots qui sont insuffisants et que j'aide à ma façon en leur fabriquant des objets1”.

Ces objets que le sculpteur Erik Dietman nomme aussi des “bidules” paraissent à la fois invraisemblables et pourtant tout à fait évidents. Habitués, avec lui, à déjouer les codes, les a priori et les idées reçues, il est alors possible de reconnaître, comme on le ferait en voyant dans les nuages des têtes d’hommes ou d’animaux, les “objets” dont il est question. Ces objets hétéroclites sont, en général, surnommés d’appellations à double tranchant, qui leur donnent alors un sens nouveau et une vie bien à eux. Il suffit à l’artiste d’une fente dans une pierre pour en faire un sourire et sa magnifique passion du verbe et du mot fait encore basculer l’œuvre dans d’autres territoires.

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Hommage à Erik Dietman