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communiqué de presse:

Yvon Lambert a le plaisir dʼannoncer lʼexposition personnelle de lʼartiste italien Giulio Paolini à la galerie Yvon Lambert. Analytique et énigmatique : tels sont les adjectifs contradictoires qui ont parfois servi à qualifier le travail de lʼartiste. Au début des années 1960 Giulio Paolini (né en 1940 à Gênes, vit et travaille à Turin) s'emploie à révéler les éléments constitutifs du tableau ainsi qu'à faire apparaître l'ensemble des relations que tisse une pièce entre l'objet, l'artiste, le spectateur et le contexte de l'exposition. Dans nombre de ses travaux, par lʼusage de miroirs, de photographies, de moulages, ou par celui de la perspective, Giulio Paolini reprend les questions de la représentation et du simulacre. Il invente ainsi un langage paradoxal extrêmement personnel dont le dédoublement et le fragment sont les figures les plus récurrentes. Cette démarche analytique rapprocha Giulio Paolini des artistes conceptuels. Multipliant les références à l'Antiquité et au Néoclassicisme, mêlant les techniques les plus traditionnelles aux matériaux et aux formes d'expression les plus contemporains. Lʼartiste nuança lui-même son rapprochement au mouvement conceptuel en précisant, son goût pour ce que possèdent dʼénigmatique lʼimage et lʼimaginaire : « Je nʼai jamais été capable de renoncer au mystère et à la sensualité que les images évoquent toujours... » (1984). Lʼinauguration de lʼexposition à la galerie Yvon Lambert coïncide avec la parution dʼun nouveau livre : Lʼaurore che credeva di estere (Johan & Levi Editore, Milan). Des images et collages extraits de livre sont projetés dans la première salle de la galerie. Dans le deuxième espace de la galerie, Giulio Paolini présente Ici et Maintenant, qui nʼest autre que la synthèse de deux travaux antérieurs, Le Nom propre et Dernier modèle , réactivant ainsi les liens entre un auteur et son œuvre. Il met en évidence lʼimpossibilité à laquelle se heurte sans cesse lʼartiste, lʼimpossibilité de refléter ou interpréter la réalité « en temps réel ». Pour Giulio Paolini, lʼ oeuvre rend fatalement compte du retard inévitable entre ce quʼelle semble représenter et notre réalité, cette infranchissable distance qui sépare le Moi et le Monde, même la photographie qui prétend fixer la scène quʻon a sous les yeux échoue également : « la photographie meurt dans lʼinstant même où on la prend ». Enfin avec son œuvre Salle dʼattente, lʼartiste se joue formellement des différents éléments qui constituent habituellement la substance matérielle dʼun tableau (carte, toile, cadre, passe-partout, ébauche au crayon...). Les éléments sʼalternent ici dans une sorte de jeux combinatoire, qui plonge le spectateur dans un nouveau rapport au monde, silencieux, où le langage semble se libérer des règles.

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Giulio Paolini