press release only in german

Pragmatismus. Die Philosophierichtung, die im 19. Jahrhundert zaghaft begann und im 20. Jahrhundert insbesondere von John Dewey und Richard Rorty verfeinert wurde, geht davon aus, dass die Realität immer von Menschen erzeugt wird, d.h. dass keine höheren oder metaphysischen Ordnungen existieren, die nachgeahmt werden oder denen man sich anpasst. Christoph Meier zeigt dies beispielhaft durch seinen Umgang mit der Ökonomie des Ateliers. Die Relativität seiner Produktionsweise untersucht immer die Funktionalität der Elemente untereinander „Wahr ist das, was sich durch seine praktischen Konsequenzen bewährt.“ Dieser Satz, der von dem amerikanischen Erfinder des Pragmatismus William James stammt, ist in abgewandelter Form auf die Arbeiten von Christoph Meier anzuwenden, - tatsächlich sind es die Funktionen der Elemente untereinander, die seinen Installationen Sinn geben.

Christoph Meiers hat sich für seine Arbeitsweise optimale Produktions-bedingungen geschaffen – in einem riesigen Gemeinschaftsatelier ist er permanent mit einem selbst zusammen getragenen Mikrokosmos an Dingen und Gerätschaften konfrontiert, aus denen er schöpft. Die Kombination kategoriegleicher Dinge und die Erfindung neuer Kategorien (z.B. Stative mit Spiegelköpfen) schaffen einen neuen minimalistischen Kosmos. Die Einfachheit der Gegenstände, die aus ihrem ehemaligen Funktionszusammenhang (Arbeitsplatten mit Werkspuren, Podeste, Transportwagen) genommen wurden, ist nun bereit, mit Bedeutung aufgeladen zu werden. Erst wird also die Realität geschaffen, es ist keine Nachahmung der Realität. Zudem bewahren die Gegenstände, die mit einbezogen werden, den Verweis auf ihre ursprüngliche Erstfunktion und somit auf die vorangegangene Realität. Sie verweisen auch auf Funktionszusammenhänge, aus denen sie genommen wurden – und wo sie jetzt fehlen werden. Wem fehlt der Siebdruckrahmen, wie wurde er ersetzt? Das Zusammenspiel mehrerer kategoriegleicher Dinge, wie der Projektoren – oder aber die Gegenüberstellung zweier unterschiedlicher Neonröhren, machen die subtilen Unterschiede der menschlichen Realitätserfindung bewusst. Selbst genormte Waren sind von uns erfundene Realität.

Jenseits der philosophischen Erwägungen lassen sich Meiers Installationen auch in kunsttheoretische Zusammenhänge stellen. Die Projektoren generieren eine minimalistische Malerei, die darüber hinaus auch eine cineastisch-altmodische Atmosphäre hervorruft, - aber auch Erinnerungen an konzeptionelle Filme. Beispielsweise kommt einem der Film von dem polnischen Künstler Wilhelm Sasnal in den Sinn, der mit einer der letzten Flüge der Concorde von Paris nach New York flog und aus dem Fenster filmte. Dieser Concord-Film wird sich allerdings bald selbst zerstört haben, da das Filmmaterial bei jeder Projektion über Sandpapier geführt wird. Jede Sichtbarmachung ist ein weiteres Verschleißen und eine Zerstörung von ehemaliger Realität. Meiers Projektionen zeugen ebenso von dieser fehlenden Realität und gleichzeitig konstituieren sie eine neue.

-

Le pragmatisme, cette école philosophique qui débuta au cours du 19e siècle et qui au cours du 20e siècle s’est précisée notamment grâce à John Dewey et Richard Rorty, part du principe que la réalité est faite par l’homme ce qui veut dire que l’homme ne suit pas un ordre métaphysique supérieur, ne cherchant ni à l’imiter, ni à se l’approprier. Ceci se retrouve d’une manière exemplaire dans la façon que Christoph Meier (né en 1980 à Vienne, Autriche) dévoile l’économie de son atelier. La relativité des facultés de production met constamment l’accent sur la fonctionnalité des éléments entre eux. Ainsi le philosophe américain, William James, un des fondateurs du pragmatisme, affirme que les vérités se concrétisent dans leurs conséquences pratiques. Ceci est partiellement vrai pour le travail de Christoph Meier où l’association des fonctions des divers éléments réalise le sens de l’installation.

Pour progresser au mieux dans sa démarche, Christoph Meier s’est doté de conditions de production optimisées en rassemblent dans un énorme atelier collectif un nombre important d’objets créant des microcosmes qui l’inspirent. La combinaison d’objets issus d’une même catégorie ou même l’invention d’une nouvelle catégorie d’objets (ex. pieds ayant comme tête divers miroirs) créent un nouvel univers minimaliste. La simplicité de certains objets - sortis de leur contexte habituel (plan de travail, socle, chariot) – fait qu’ils peuvent à nouveau être chargés de signification. Ici nous constatons une véritable réalisation de réalités, l’imitation est inacceptable. Parallèlement ces objets gardent le rappel de leur fonctionnalité initiale et par la même d’une réalité antérieure. Ils montrent aussi des structures de fonctionnement desquelles ils sont enlevés - et dans lesquelles à présent ils manquent. À qui manque le cadre de sérigraphie? Comment a-t-il été remplacé? La corrélation d’objets issus d’une même catégorie comme p.ex. les projecteurs ou la juxtaposition de deux tubes de néon différents, souligne les subtiles différences de la perception de la réalité chez l’être humain. Chaque objet normé constitue une réalité inventée.

Au-delà de tout propos philosophique, les installations de Christoph Meier se laissent aussi interrogées sous un point de vue de la théorie et de l’histoire de l’art. Ainsi les projecteurs créent un tableau minimaliste qui en plus dégagent une atmosphère cinétique un peu démodée. Tout en évoquant aussi le cinéma conceptuel. On se souvient ainsi du film de l’artiste polonais Wilhem Sasnal qui filmait à travers la fenêtre de l’un des derniers vols Paris-New York du Concorde. Ce film dans l’installation artistique de Sasnal est condamné à l’auto-destruction progressive par le fait que la poulie frotte en permanence un papier abrasif. À chaque fois que quelque chose est revisité, même de la manière la plus objective qu’il soit, nous constatons une usure et en définitive une destruction de la réalité initiale. Les projections de Meier sont aussi bien une démonstration d’une réalité manquante que la constitution d’une nouvelle réalité.

only in german

Christoph Meier