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La nef du CAPC est plongée dans l'obscurité. Une gigantesque structure tubulaire en laiton traverse l'espace. Des ciels peints et des portraits retouchés suspendus à des fils métalliques sont comme lancés dans le vide. Les cimaises sont couvertes de Brinjal. Des culbutos jouent aux échecs et des marionnettes d'enfants claquent des fers sur le sol. Un escalier Eiffel en colimaçon relie le sol au plafond, il fait treize mètres de haut. Des grandes tentures éteignent l'architecture, une double projection en miroir du film Orient tourne en boucle et se regarde depuis un gigantesque banc triangulaire qui coupe la nef en quatre. Un faux plafond perforé laisse descendre une lumière violacée alors qu'un personnage sur un plongeoir suspendu vibre au gré des variations de lumière. Bienvenue à l'intérieur du théâtre mécanique de Markus Schinwald. Un espace taillé sur mesures pour la nef du CAPC qui se parcourt à tâtons autant qu'il prend au piège.

Depuis une dizaine d’années, Markus Schinwald partage sa vie entre Vienne et Los Angeles. Entre Freud et Lynch, Prater et Mulholland Drive, Biedermeier et le Black Sun. Il passe d’un monde à l’autre comme on change de chaîne. Instantanément. Avec la même fluidité, il navigue entre performance, danse, arts visuels et films sans s’attacher à un médium particulier. Venu à l’art par la mode et la théorie, Schinwald affiche un goût prononcé pour le détail et la curiosité, une fascination qui inscrit son œuvre dans les profondeurs du désir, de l’aliénation et du fétichisme contemporains.

Markus Schinwald est né en 1973. Il vit et travaille à Vienne.

Yvon Lambert, Paris et Gio Marconi, Milan représentent son travail.

Curator(s): Alexis Vaillant, responsable de la programmation au CAPC