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Stéphanie Nava invitée par Jean-Louis Maubant - 22/10/05>22/01/06 Kader Attia invité par Jérôme Sans - 22/10/05>26/02/06 Valère Costes invité par Bénédicte Ramade - 22/10/05>12/03/06 David Maljkovic invité par Thomas Michelon - 29/01/06>02/04/06 Emmanuelle Villard invitée par Eric de Chassey - 25/03/06>28/05/06 Per Barclay invité par Achille Bonito Oliva - 25/03/06>14/05/06 Amy O'Neill invitée par Christian Bernard - 08/04/06>28/05/06 Pierre Giner invité par Régis Durand - vernissage 03/06/06 Olivier Babin invité par Judicaël Lavrador - vernissage 03/06/06 Lillian Bourgeat invité par Pascal Beausse - vernissage 24/06/06 Dominique Petitgand invité par Damien Sausset - vernissage 17/09/06

Pendant 365 jours, Home Sweet Home accueillera une vingtaine d‘artistes et commissaires d’exposition, de différentes nationalités et générations, dans des modules d’habitation mobiles qu’ils viendront successivement investir. Conçues par les architectes Adrien Robain et Alix Héaume (RH+ architecture, Paris), ces habitations transportables se transformeront pour l’occasion en petits lieux d’exposition transportables. Leur intérieur tout en courbes, enveloppant le corps comme le regard, propose un espace anthropomorphe à contre-courant des habituels lieux d’exposition marqués par la recherche d’une idéale neutralité. Les modèles de la maison et du village offriront aux artistes une échelle privée tout en démultipliant les voisinages possibles avec des univers artistiques et des visions très différentes. Invités à découvrir régulièrement les nouveaux « habitants » de Home Sweet Home, les spectateurs bénéficieront d’un contact privilégié avec les œuvres pouvant être appréhendées dans une rare intimité.

Stéphanie Nava invitée par Jean-Louis Maubant Stéphanie Nava est née en 1973. Elle vit et travaille à Marseille et Londres S’appuyant sur les mots, les expressions et les citations littéraires, le travail de Stéphanie Nava s’intéresse à toutes les situations où s’instaurent des relations et des échanges particuliers entre les êtres. A travers le dessin et la sculpture, son travail s’attache à rendre lisible ces liens sociaux, donnant ainsi une matérialité à des événements qui sont par essence impalpables. Expositions personnelles récentes: « L'élaboration des pièces - Somme (toutes) », deux expositions organisées par l'Institut d'Art Contemporain, FRAC Rhône-Alpes, La Maroquinerie, Nantua. "2002 Vivimos aquì", installation in situ, Hangar, Barcelone, Espagne ; « Compter jusqu'à trois, dans quelle direction ? », avec Laurent Septier, La vie de château III, South Art, Château de Valrose, Nice.

Jean-Louis Maubant est Directeur fondateur de l’Institut d’art Contemporain de Villeurbanne.

Kader Attia invité par Jérôme Sans Kader Attia est né en 1970 à Dugny. Il vit et travaille à Paris. Il développe un travail autour de la notion d’identité. A travers la photographie ou l’installation, il explore les archétypes liés à la recherche de reconnaissance et d’appartenance communautaire. Ses œuvres mettent ainsi en scène le désir ambigu d’adhésion à des valeurs sociales, économiques ou culturelles parfois contradictoires. En 2005, Kader Attia a exposé à la Biennale de Lyon et a été nommé pour le prix Marcel Duchamp à la FIAC. Expositions personnelles récentes : The Sketch, Londres, 2005; « Hallal », Galerie Kamel Mennour, Paris, 2004.

Jérôme Sans Curator extérieur de l’Institute of Visual Arts (Milwaukee, USA) de 1996 à 2003, il y a organisé de nombreuses expositions monographiques, avant d’être nommé en 2004 curator extérieur à Magasin 3 (Stockholm Konsthall). Commissaire d’exposition (Biennale de Taïpei, Taïwan, 2000; “LIVE”, Palais de Tokyo, Paris, 2004, Biennale de Lyon 2005), il est aussi auteur et critique d’art (entretiens avec Daniel Buren, “Au sujet De…”, Flammarion, 1998), tout en collaborant à diverses publications artistiques.

Valère Costes invité par Bénédicte Ramade Valère Costes est né en 1974 à Dijon. Il vit et travaille à Dijon. « La table des vents » assume sa grâce toute pathétique, ses longues tiges synthétiques balançant, s’effleurant avec sensualité, compensant la lourdeur machinique mise en œuvre pour les animer. Le végétal de Valère Costes est toujours ainsi : hautement artificiel, hautement robotisé sans aucun souci du camouflage, du subterfuge. On montre tout, les rouages un peu trop lents, les déplacements dérisoires, les démonstrations vaines. La table des vents n’emmène pas le spectateur sur le terrain de la déontologie écolo, de la mise en œuvre des énergies renouvelables, n’use pas de la culpabilité du regardeur. Valère Costes se joue des grands discours, des grandes théories Darwinienne dont l’ordre implacable écarte le hasard. C’est justement ce grain de sable qu’on a parfois nommé entropie ou chaos qui motive l’artiste dans ses entreprises qu’il qualifie lui-même de « pathétiques ». Si les mouvements des tiges de Nylon ne sont pas réglés au millimètre tous les efforts sont faits pour ordonner au plus juste. Le résultat attendu de cette rigueur c’est le chaos, le désordre dans le balancement qui ferait frissonner un horloger suisse. La nature que suggère Costes est sans sublimation, les mécanismes de son agitation sans héroïsme, simplement dérisoires. L’incident est parfaitement assumé, la faillite et la pénibilité brandis comme principe d’efficience. Si cette table épouse parfaitement son « rocher » habitable, elle ne joue pourtant pas sur les codes esthétiques d’une anticipation futuriste, de cela aussi, elle s’assume. Dans le futur périmé, le fantasme frustré, l’imagination est plus folle. Dérèglement programmé, vent de table et table des vents, l’œuvre de Valère Costes joue sur du velours, en toute ironie. Texte de Bénédicte Ramade, 2005

Bénédicte Ramade Tourangelle, elle s'est familiarisée avec l'art contemporain au CCC de Tours durant ses premières années d'études d'Histoire de l'Art. Après des recherches universitaires elle s'est tournée vers le journalisme et la critique d'art à travers des collaborations avec les revues Parachute, puis l'Oeil depuis sept ans. Depuis 2003, elle coproduit l'émission de radio hebdomadaire Ultracontemporain pour France Culture. Elle est également commissaire d’exposition.

David Maljkovic invité par Thomas Michelon Le travail que David Maljkovic développe actuellement explore les relations entre la mémoire et le temps. Ses œuvres formulent des propositions pour que l’histoire passée, l’expérience du présent et l’invention du futur puissent être reliées. Telles des machines à traverser le temps, ses œuvres récentes sont des véhicules pour un voyage personnel dans les strates d’une histoire culturelle en perpétuelle évolution. En « rechargeant » un passé aux significations oubliées, en proposant les images d’un futur possible, Maljkovic nous incite à générer notre propre vision du moment présent. L’installation « Again for tomorrow » (2003) invite le spectateur à enfourcher une moto pour effectuer la traversée immobile de 150 ans. Dans un temps compressé, l’artiste instaure un télescopage qui convoque sans hiérarchie des images historiques, des références aux avant-gardes artistiques, son regard sur le présent et des scenarii futuristes. Le film Scene for a New Heritage 2/ Generation II , second coming qu’il présente au CCC est la suite d’un travail initié en 2004. Cette fiction nous projette en 2063. Un jeune homme, « le garçon à la balle d’argent » part en quête de son héritage en explorant un mémorial pour les victimes de la Seconde Guerre Mondiale. Ce bâtiment réel, conçu par l’artiste Vojin Bakic, était visité par l’ensemble des écoliers sous le régime communiste. Situé dans la partie occupée de la République de Croatie entre 1991 et 1995 pendant les conflits ethniques de l’ex-Yougoslavie, il fut presque totalement détruit. Aujourd’hui abandonné, il sert de relai pour la télévision croate. « Les témoins du futur, /…/ en 2063, l’auront oublié depuis longtemps. Perdant progressivement sa connotation politique, l’édifice sera rendu à lui-même, soit un témoignage architectural neutre sur le plan du sens, donc disposé à la réinvention ».

Thomas Michelon est actuellement attaché culturel à l’ambassade de France aux Pays Bas, Directeur de l’antenne de La Haye, Institut Français des Pays Bas. Il est historien d’art, spécialiste de l’art allemand des années 60, et commissaire d’expositions. Il a notamment réalisé les expositions « Tracer / Cultural transfers » (Bojan Sarcevic, Melvin Moti. Matti Braun) au Witte de With, Rotterdam (2004), et l’exposition monographique Nicolas Moulin à l’ Institut Français de Cologne, 2000.

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Home Sweet Home

mit Stephanie Nava, Kader Attia, Valere Costes, David Maljkovic, Emmanuelle Villard, Per Barclay, Amy O´Neill, Pierre Giner, Olivier Babin, Lillian Bourgeat, Dominique Petitgand