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Pour son intervention inaugurale au Couvent des Cordeliers - édifice historique du XIVe siècle - le MUSÉE D'ART MODERNE / ARC a voulu reconsidérer l'espace dans une perspective neuve en prenant en compte sa mémoire et en proposant à des créateurs émergents de le réactiver de façon inattendue, à travers des présentations individualisées. Ils opèrent ici par le détournement de matériaux liés à la vie urbaine en exploitant sur le mode de l'urgence les potentialités du quotidien.

L'exposition est introduite par Francis Alÿs (Mexico City) qui a choisi de marquer le passage du Musée (de l'avenue du Président Wilson) au Couvent (rue de l'École de Médecine) par un tracé de peinture au sol. Le film présenté ici témoigne de cette action sous forme de promenade qui s'est voulue clandestine.

Didier Fiuza Faustino (Paris - Lisbonne) invente un espace dans l'espace à partir d'un matériau utilisé habituellement comme couverture de survie, architecture qui se déploie en une double structure hélicoïdale fragile et monumentale. Délimitant autant un lieu d'exposition qu'un pôle de débats / performances - le "Club des Cordeliers" - deux ailes or et argent renvoient la lumière, entraînant le spectateur dans une immersion à la fois statique et dynamique.

Incitant aussi à la participation, Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla (Puerto Rico) conçoivent des dispositifs toujours contextualisés. Ainsi, Rights of Man Bell (Un-tuned) revisite l'histoire religieuse et révolutionnaire du Couvent, tandis que, reprenant la forme d'un vaisseau spatial, une antenne établit une connexion avec l'espace par l'intermédiaire de la Station Internationale en orbite autour de la terre (10 minutes Transmission).

Tino Sehgal (Berlin) propose une sculpture au statut inédit. Ne produisant pas d'oeuvre-objet, l'artiste inscrit des corps dans l'espace et transpose des pratiques chorégraphiques et vocales dans la temporalité et le fonctionnement de l'exposition. This is so contemporary.

Oliver Payne et Nick Relph (Londres - New York) présentent deux films - Driftwood et Gentlemen - réalisés en collaboration depuis 1999. Marqués par les cultures punk et skate, les artistes se réapproprient la rue "reclaim the street" - dessinant une nouvelle psycho-géographie de Londres et de ses environs. Pressetext

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KuratorInnen: Laurence Bossé, Hans Ulrich Obrist, Angeline Scherf, Anne Dressen, Vivian Rehberg, Ana Janevski

mit Francis Alÿs, Didier Fiuza Faustino, Allora & Calzadilla, Tino Sehgal, Oliver Payne & Nick Relph